Coffs Harbour – Nimbin 235 km – environ 3 heures 25 minutes
19 juillet 2007
A nouveau, c’est un prospectus dans la Yha de Coffs Harbour qui nous a amené ici. Nous pourrions loger dans un tipi comme les indiens d’Amérique du nord.
Mais Nimbin, c’est bien autre chose que de loger dans un tipi. Au départ, ce village est né dans les années 70 de la mouvance hippie. Une sorte de vie alternative. Ici on trouve aussi facilement de la marijuana qu’à Amsterdam. Et pourtant elle est interdite en Australie. Tout ici autour de nous milite en faveur de la légalisation de l’herbe.
http://www.nimbinaustralia.com/
A Nimbin, il y a également un musée qui retrace l’histoire de l’Australie et de Nimbin.
Mais au départ, nous sommes venu à Nimbin pour loger dans un tipi. Et nous n’avions pas fumé. Comme quoi, même sans drogue, on a de drôle d’idée.
Nous suivions notre GPS comme d’habitude, et puis l’agréable voix féminine sort de son sommeil et nous dit « Vous êtes arrivés ». Nous étions sur un chemin au milieu des champs. Nous passons en mode carte papier. Nous prenons un petit pont qui se trouvait au loin. Lentement. Nous remontons maintenant une piste en terre et nous arrivons à une maison avec un tipi devant. Nous étions maintenant arrivé.
– Hello
– Hello
– Vous voulez un lit ?
– On aimerais essayer le tipi
– Vous êtes sur ??? C’est l’hiver .. et le plus froid depuis les années 30.
– Oui, oui, on est équipé avec sac de couchage et matelas.
– Bon, si vous insistez. A propos, cela ne vous dérange pas si certaines personnes fument. Parce que nous sommes à Nimbin vous savez et …
– Pas de problème. C’est légal dans mon pays, alors j’ai l’habitude.
– C’est légal ???
– Oui, oui, en Belgique on peut fumer de l’herbe c’est légal. Par contre il est interdit d’en vendre ou d’en acheter.
– ???? ~)
– La loi Belge, un peu spéciale.
Le soir venu, nous racontons des histoires autour d’un feu de camp avec des canadiens. Il fait déjà assez froid, ce qui n’a pas l’air de déranger nos compagnons d’Outre-Atlantique. Vers 23h00, nous décidons d’aller nous coucher. Et c’est vrai qu’il fait froid. Il y a un énorme espace entre le sol et la toile du tipi. Je met un maximum de couverture au dessus de mon sac de couchage, et pourtant je crève de froid. Pas moyen de m’endormir. J’aurais l’occasion d’admirer les étoiles de l’émisphère sud plusieurs fois. Dehors, une ambiance surréaliste. Nos compagnons d’auberge complètement défoncés. Une musique du genre des « Doors » qui sort de la chaine HIFI.
Vers 6h30, il fait déjà clair. Je n’en peux plus. Il fait trop froid. Je me lève. Plus personne sur les bancs dehors. Sauf un vieux monsieur.
– Good’day mate
– Bonjour
– Déjà levé ? Jamais vu quelqu’un se lever si tôt. Vous avez de la chance. Si vous allez voir derrière l’auberge, sur la colline, vous verrez des wallabies. Ils vont là, parce que avec le gel sur le sol ils préfèrent aller là où il y a du soleil et où c’est dégeller. Après quand il y a du soleil partout vers 7h30, ils s’en vont.
Ce seront nos premiers kangourous vivant, après 8 jours en Australie. Parce que des morts, dès le premier jour nous en avons rencontrés des dizaines.