Dimanche 26 novembre 2006
Journée Aventure.
Nous prenons le bus tôt le matin. Déjà à notre arrivée à Arusha, nous avions été nous renseigner sur la présence d’un bus Arusha – Mombasa. Je n’ai pas trouvé les informations sur internet. Nous sommes heureux, il existe. Nous allons au fond d’un bureau pour négocier les billets avec Samuel. On sent qu’il a envie d’avoir sa commission. Ce jour là, le 20 novembre, on nous dit qu’il ne faut pas acheter les billets à l’avance. Samuel va s’en charger.
Ce dimanche matin, on nous explique que comme nous n’avons pas réservé les billets, il ne reste que les places à l’arrière, les moins confortables.
Les routes sont des pistes. Il y a présence de trous. Et quand la roue du bus prends un trou, l’amortisseur nous fait s’éjecter de notre siège comme le ferais un pilote d’avion de chasse en détresse. Plusieurs fois, nous cognerons notre tête au plafond du bus, particulièrement bas sur la dernière banquette. Heureusement, la présence de ceinture de sécurité nous maintiendra sur notre siège.
La pause pipi est inexistante. Après plusieurs heures, dans une chaleur intenable, nous n’y tenons plus. Des femmes réclament un arrêt. Le chauffeur s’exécute et nous nous retrouvons en plein milieu de la réserve du Tsavo, au milieu des lions, pour satisfaire nos besoins naturels. Les femmes à droite, les hommes à gauche.
Nous arrivons à Mombasa. Nous devons maintenant nous rendre à Watamu, à une centaine de kilomètre. Nous avons besoin d’un bus collectif.
Nous avons changé de devises. Ce sont toujours des Shillings, mais plus Tanzanien, ils sont Kényans maintenant. La différence est de taille. 1 shilling Kenyans équivaut à 10 shilling tanzaniens. Je connais le prix d’un matatu (minibus) Mombasa – Watamu : C’est 100 Shillings par personnes. 6 personnes 600 shillings, soit quelque chose comme 10 €.
Une semaine en Tanzanie, des heures de bus inconfortables, un chauffeur m’approche : 3.000 Shillings. Fatigué, je calcule rapidement, trop rapidement, c’est le shilling Tanzanien qui vient en premier. 3.000 çà fait 5 €. Moitié prix. C’est un bon deal, même pas besoin de marchander. Nous entrons dans le minibus.
Il démarre.
100 mètres.
Je pense, bizarre ce prix.
200 mètres
Trop peu, pas de marchandage ???
300 mètres
3.000 çà fait. Et là je calcule en Shillings Kenyans : 50 Euros, soit cinq fois le prix.
400 mètres : STOP.
Le chauffeur s’arrête, surpris.
J’explique mon erreur, j’essaye de renégocier. Il ne veut rien entendre. Nous descendons tous du bus.
Nous prenons un matatu pour 1.000 shilling. Il demande pour prendre d’autres passagers sur le chemin, nous acceptons. Il nous conduit devant notre hôtel.
Il doit être 20h00. Il fait noir. Nous sommes fatigués, éreintés, nous n’en pouvons plus. Et là le chauffeur réclame le prix de son plein d’essence pour le détour de 4 kilomètres pour nous amener à l’hôtel.
Je l’envoi sur les roses, je pénètre dans notre résidence pour les jours qui suivent.
Musique « Djambo bwana,… », jus de fruit de bienvenue, je m’en empare. Je ne réfléchis plus. J’avale avec jouissance. Le jus de fruit est dégluti. Un stress. Je viens de boire un jus de fruit en Afrique.
Rien ne m’arrivera suite à la dégustation de ce breuvage. Ouf.